Comment rendre le travail de traducteur moins pénible ?

Vous êtes traducteur.trice depuis une paire d’années et vous commencez à vous ennuyer. Moi aussi ! Dans cet article, je vais vous partager mes petits trucs qui font que ma journée de traductrice freelance est moins pénible qu’elle pourrait l’être.

Travailler en musique

Alors, au départ, je n’avais aucune intention de travailler avec de la musique dans les oreilles. Je fais partie de celles et ceux qui n’arrivent pas à se concentrer sans qu’il règne un calme olympien dans la pièce (au grand dam de mon entourage). Mais ça, c’était avant de découvrir à quel point un fond musical peut ambiancer mon quotidien de freelance.

Pour bien traduire et réviser en musique, je vous conseille deux styles différents :

  • Le Lo-fi : sur YouTube et Spotify, il existe une pléthore d’artistes lo-fi. Le lo-fi est une musique électro d’ambiance qu’on met pour chiller. Il n’y a pas de paroles, le rythme est lent, les sonorités douces. C’est une musique idéale pour travailler, elle permettrait même à certains de mieux se concentrer sur leurs études ou leur travail. Ma préférée est Lo-fi Girl, oui car c’est une fille, je pense (en bonne woke que je suis). Elle propose plusieurs playlists sympas à la fois sur YouTube et Spotify. J’aime beaucoup aussi la fonction de chat sur YouTube. Si vous voulez faire une petite pause sociale, vous pouvez converser avec des individus issus des quatre coins du monde. C’est plutôt génial, n’est-ce pas ? Quand on écoute du lo-fi, on a l’impression d’habiter dans une capitale européenne très hype, dans un loft new-yorkais avec un canapé chesterfield et des murs en briques rouges, et que le café a été concocté par un vrai barista barbu.

  • La musique classique : je vous ai déjà parlé de ma passion pour la musique baroque. Vraiment je crois que je ne pourrais pas vivre une journée sans écouter Jean-Sébastien Bach. Alors, quand je travaille, qu’il est 15h00 et que mes paupières commencent à être lourdes, très lourdes, alors, rien de tel qu’un petit coup de JS pour me remonter le moral. Je vous invite à écouter tout simplement Glenn Gould ou bien des playlists de clavecin. Il n’y a pas de paroles, pas d’orchestre, donc c’est assez conciliable avec le fait de rester concentrés sur votre Trados.

Un conseil cependant à ajouter : évitez dans la mesure du possible d’écouter la musique au casque. Dès que vous le pouvez, et si vos congénères sont assez patients, écoutez la musique sur haut-parleur. En effet, nous avons une sorte de capital auditif, c’est-à-dire que nos tympans ont une durée de vie limitée, donc plus vous les sollicitez, plus vite vous deviendrez sourds (je simplifie au max pour que vous compreniez).

Terminer sa journée de travail le plus tôt possible

J’ai appris récemment que je pratiquais ce qu’on appelle le slow freelancing. En fait, pour moi, le travail est un outil et pas une fin en soi. Nous avons un travail un peu redondant, soyons honnêtes, mais il a des atouts inestimables, notamment celui de nous laisser la possibilité de finir notre journée quand on le souhaite. Même si vous avez du mal à joindre les deux bouts, je pense que vous pouvez être capable de réduire votre journée de travail en suivant quelques tactiques simples, mais efficaces.

Déjà, j’essaie de commencer le plus tôt possible. Après cela dépend de la personnalité, mais moi je suis plus efficace le matin. Alors, si vous le pouvez, commencez votre journée le plus tôt possible. Quand je travaillais en Allemagne, les gens commençaient leur journée à 8h et finissaient vers 15h30-16h, habitude que je trouvais extraordinaire.

Le matin, on a vite fait de traîner, alors si vous le pouvez, évacuez le plus tôt possible les tâches à rendre le jour même. Pour cela, n’hésitez pas à suivre la méthode du Crapaud. Ensuite, limitez au maximum toutes les distractions : désactivez les notifications de votre téléphone portable, évitez les messages privés, les réseaux sociaux, les informations… vraiment, misez tout sur votre productivité. Pour ce qui est des e-mails, je suis le conseil de Tim Ferris : j’essaie de ne pas répondre du tac au tac, car ça mine ma productivité. Je préfère répondre à tous les e-mails en même temps, à des horaires définis. En général, je réponds à mes e-mails vers 11h pendant une petite pause-café.

Avant de partir pour le déjeuner, idéalement vous aurez traité au moins 60 % des tâches urgentes du jour. Pendant la pause, aérez-vous, marchez, oxygénez votre cerveau, limitez les écrans. Préparez-vous un délicieux repas. En suivant ce conseil, vous devriez pouvoir finir plus tôt votre journée. Vous pourrez vous détendre avec vos addictions sociales une fois votre journée de travail terminée.

Éviter le coup de barre de l’après-midi avec un déjeuner sans glucides

J’ai remarqué que si je mangeais des glucides le midi, j’avais tendance à somnoler après le repas. Personnellement, je déteste les siestes, car soit j’attends que le sommeil arrive, mais j’attends toujours, soit, je m’endors et quand je me réveille, j’ai l’impression d’avoir bu une caisse de bière. Ce n’est pas très adapté.

Alors, pour éviter d’avoir envie de dormir après manger, j’ai supprimé les glucides de mes déjeuners. Les glucides, ce sont les pâtes, le riz, les pommes de terre. Les féculents comme disaient nos parents.

Vous verrez que si vous vous nourrissez uniquement de légumes et de protéines au déjeuner, ou au moins que vous limitez la quantité de glucides, vous serez plus efficace ensuite, et donc votre journée paraîtra plus supportable.

Participer à des déjeuners LocLunch

Si vous êtes sur LinkedIn, vous connaissez le principe : en tant que travailleurs du mot (c’est beau), vous avez la possibilité de participer à des déjeuners mensuels organisés un peu partout dans le monde. Il y en a à côté de chez vous, c’est sûr. Et s’il n’existe pas encore de LocLunch à votre porte, pourquoi ne pas le créer ? J’apprécie ces instants de convivialité avec des hommes et des femmes qui partagent les mêmes galères, les mêmes joies et qui sont animés par les mêmes désirs et objectifs. C’est toujours un plaisir de retrouver mes collègues, et de faire la connaissance de nouvelles têtes. C’est cliché, mais ce type d’activité permet de rompre avec la solitude que certaines personnes fuient comme la mort.

Raconter sa vie aux chefs de projet

J’ai remarqué que depuis que j’envoie des petits messages humains aux chefs de projet, j’ai plus de plaisir à lire leurs retours. C’est toujours sympa, je trouve, de discuter, même si c’est bref, avec les personnes avec qui on travaille. On apprend à se connaître au fil du temps, on échange sur nos dernières vacances, nos projets du week-end. Quand on écrit deux lignes de plus dans un e-mail et qu’on essaie de le personnaliser, on en tire une grande satisfaction. Au début l’exercice n’est pas très naturel, mais avec le temps, le contact devient plus facile. Et puis, on ne sait jamais sur quoi on va tomber ou sur ce qu’on va découvrir ! La vie.

Sublimer son quotidien avec des petits plaisirs

Beaucoup de traducteurs sont économes, je ne sais pas pourquoi, mais c’est une vérité. J’ai remarqué ce trait de caractère. Reste que si vous voulez ajouter un peu de magie à votre métier, pourquoi ne pas investir dans des petits plaisirs qui transformeraient votre journée de travail ?

Par exemple, au lieu de boire un café infâme à bas prix, pourquoi ne pas vous régaler avec du vrai café en grains de chez le torréfacteur ?

Et si vous buviez votre délicieuse boisson chaude dans une jolie tasse ramenée de votre dernier voyage à Rome ?

Votre eau dans une gourde toute mignonne repérée au magasin bio du coin ?

Vous voyez l’idée ? C’est pareil avec votre stylo, votre carnet de notes, votre souris. Investissez dans de jolis objets et sublimez votre quotidien. Faites-vous rêver. Vous avez un beau travail, donnez-lui de l’amour. Vous verrez que vous en tirerez une plus grande satisfaction. Et inutile de dépenser des milliers d’euros. Un petit pas…

Profiter (vraiment) des avantages de son statut de freelance

On a souvent tendance à geindre, à nous plaindre sur nos conditions de travail, sur notre vie, sur notre mari. Mais peut-être qu’il faudrait aussi se concentrer sur les avantages qu’offre notre statut de freelance. On dit souvent, chouette, je peux prendre des vacances quand je veux, je peux décider de refuser un projet, car le sujet m’irrite, je peux partir en workation. Mais malheureusement, on profite rarement de ces petits plaisirs. N’oubliez jamais pourquoi vous avez choisi ce métier, ayez de la gratitude envers votre activité, car si ce travail est rébarbatif parfois (souvent ?), il offre un bon niveau de vie, la liberté, et on n’est pas si mal au fond, vous ne trouvez pas ?

Et vous, quelles sont vos astuces pour améliorer votre quotidien de traducteur freelance ?

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À propos de l'auteur

Hello, je m'appelle Maéva, je suis traductrice freelance depuis 2010. Dans la vie, j'aime écrire, lire, travailler le piano et donner des conseils.

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