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7 astuces de Stephen King utiles aux traducteurs

Si vous êtes traducteur ou traductrice depuis plusieurs années, que vous traduisez souvent les mêmes textes, dans les mêmes domaines, vous vous demandez certainement comment faire pour améliorer votre style et votre qualité en général. En d’autres termes : vous avez l’impression de stagner ! Pas de panique, on est tous pareils. J’ai donc pioché pour vous sept astuces utiles dans l’autobiographie de Stephen King qui vous permettront d’ajouter du piment à vos textes et d’améliorer vos écrits.

On associe souvent les verbes naître et mourir, alors qu’on pourrait aussi écrire : traduire et mourir.

En effet, traduire des textes dans sa langue maternelle, ça va bien un moment, mais au bout d’une décennie, on a le sentiment d’avoir fait le tour du sujet.

Néanmoins, entre les tâches urgentes, on hésite souvent à consacrer un peu de temps aux tâches importantes. C’est la mécanique de la vie. Le lot de l’humain. On prend rarement le temps de s’améliorer.

Heureusement, Stephen King a livré pour vous quelques astuces qui lui ont permis de devenir le maître de l’horreur, lui qui, à la base, n’avait rien d’un écrivain.

Lisez et écrivez tous les jours

Pour mieux écrire, selon Stephen King, il faudrait lire tous les jours et écrire tous les jours. L’écriture est comme un sport, vous devriez vous exercer un petit peu tous les jours, pour pouvoir progresser. Plus vous allez écrire, plus cette activité deviendra un automatisme pour vous. Et plus vous gagnerez en rapidité.

Pour cela, Stephen King emporte un livre partout où il va. Fini le scrolling « détente » dans la salle d’attente du médecin. Profitez de chaque moment de creux pour lire. En voiture, Stephen écoute des livres audio. Il utilise tous ses moments vides pour lire, que ce soit dans la file d’attente au péage, en attendant un rendez-vous, dans le hall d’embarquement de l’aéroport, à la laverie automatique…

Dans l’idéal, vous écrivez 1 000 mots par jour, et vous consacrez quatre à six heures par jour à l’écriture et à la lecture. Bon on n’a pas forcément la même vie que King, mais ça vous donne quelques idées.

Enrichissez votre vocabulaire

Investissez dans un carnet, et dès que vous tombez sur un mot que vous ne connaissez pas, consignez-le par écrit. Trouvez la définition, notez-la. De temps en temps, parcourez votre liste. Cette habitude vous permettra de rapidement étoffer votre vocabulaire.

Fuyez la voix passive

Lao Tseu a dit : « il faut trouver la voie ». Moi je l’ai trouvée, il faut donc que vous la trouviez aussi et ensuite vous connaîtrez la vérité.

Mais ce qu’il a oublié de préciser, c’est qu’il fallait fuir la voix passive !

La voix passive est le choix des traducteurs timides. C’est le choix de la sécurité.

Vous le voyez souvent dans les consignes et les guides de style des clients : personne n’aime la voix passive. Alors, pensez-y.

La voix passive est souvent perçue comme un chemin faiblard, ambigu, tortueux. Foncez, allez droit au but, comme Boli !

Évitez les adverbes

Les adverbes sont des mots qui modifient le sens d’un verbe. Ils se terminent souvent par -ment (-ly en anglais).

Le traducteur qui utilise des adverbes craint de ne pas être bien compris. Utiliser des adverbes quand des verbes signifient la même chose reviendrait selon King à faire preuve d’un manque de confiance en soi. N’ayons pas peur de le dire : un traducteur à qui « il lui en manquerait ».

Exemple : Il ferma la porte violemment.

Exemple sans adverbe : Il claqua la porte.

Dans la mesure du possible, si vous voulez donner un peu plus de couleur, d’entrain à votre texte, choisissez toujours un verbe fort plutôt qu’un verbe faible avec un adverbe.

Ce n’est pas un drame si vous écrivez « il dit » ou « dit-il »

Pour Stephen King, il faudrait écrire comme on parle. Pas besoin de s’inventer une vie (ou un style). Alors, si des fois vous devez traduire des dialogues, vous n’avez pas à écrire « déclara-t-il » à tous les coups.

On peut dire « dit-il ». Comme on peut dire « des choses » ou « bien ». Le monde ne s’arrêtera pas de tourner. Ne vous inquiétez pas. Surtout si c’est dans un guide d’utilisation d’une cafetière filtre. Soyez simple. Soyez au naturel. C’est comme ça qu’on vous aime.

Maîtrisez les paragraphes

Dans un texte bien écrit, bien agencé, le rédacteur sait comment manier l’organisation de son discours.

Le paragraphe idéal se compose d’une phrase présentant le sujet, suivie d’autres phrases qui vont venir expliquer ou amplifier la première phrase.

Chaque paragraphe devrait commencer par une nouvelle idée.

Pour bien écrire, vous devez hiérarchiser vos pensées, car l’écrit, c’est de la pensée filtrée, selon King. Parfois, le texte à traduire est de qualité moyenne voire médiocre, alors n’hésitez pas à travailler ce point pour rehausser la qualité de ce que vous allez sortir (pondre, comme disait ma prof de français du collège !).

On ne travaille jamais aussi bien que chez soi

Travailler (ou plus précisément, écrire) dans un lieu fermé avec une porte fermée est idéal. Vous pouvez vous installer de temps en temps dans des bibliothèques, des cafés, des parcs ou des espaces de coworking, mais si vous voulez écrire de manière efficace, vous devriez retourner à la maison. Fermer la porte, c’est une manière de dire aux personnes qui cohabitent avec vous que votre activité est une affaire sérieuse. Vous ne voulez pas qu’on vienne vous perturber dans votre travail.

Et vous, avez-vous d’autres astuces pour améliorer votre style et votre manière de travailler ?

Pour en savoir plus, lisez l’ouvrage de Stephen King, Écritures : Mémoires d’un métier.

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À propos de l'auteur

Hello, je m'appelle Maéva, je suis traductrice freelance depuis 2010. Dans la vie, j'aime écrire, lire, travailler le piano et donner des conseils.

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